La conférence «Aborder le passé, construire le futur » a ouvert ce matin avec la participation de plus de 150 participants provenant de la Tunisie, ainsi que d’autres pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord.
Tous les intervenants de la session d’ouverture ont souligné l’importance de la justice en tant que fondement essentiel pour la démocratie, a commencer par Abdel Basset Ben Hassen, Président de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, l’un des organisateurs de la conférence.
« Nous sommes en train de vivre une période dont nous avons rêvé pendant des années mais nous ne devons pas oublier ni l’obscurité du passé ni la souffrance des gens. La transition vers la démocratie serait incomplète si la justice ne constitue l’un des éléments principaux de cette transition, » a-t-il ajouté.
David Tolbert, Président du Centre International pour la Justice Transitionnelle, a précisé que la justice transitionnelle ne doit pas être perçue comme étant un substitut aux poursuites judiciaires.
« La justice transitionnelle ne veut pas dire que nous tournons le dos au passé mais bien au contraire, il s’agit de faire face au passé afin que ceux qui ont perpétué les abus soient jugés, que la vérité soit mise a jour et que les victimes soient reconnues et les mécanismes mis en place afin d’empêcher les violations de se reproduire» a déclaré Tolbert.
Mokhtar Trifi, Président de la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l’Homme, a lui-même renforcé cette idée.
« Il est nécessaire de mettre fin à l’impunité et que tous ceux qui ont commis des violations comparaissent devant la loi. En même temps, nous avons besoin d’une justice globale qui inclut des réparations pour les victimes et les communautés qui ont été particulièrement opprimés", a affirmé Trifi.
Dina El Khawaga, Directrice du bureau régional arabe de Open Society Foundations a souligné l'importance de la révolution tunisienne dans le contexte régional.
"Ce qui s'est passé le 14 janvier n'est pas une révolution pour la Tunisie seulement mais pour tout le monde arabe. Cette révolution n'est pas seulement conçue pour remplacer un régime par un autre, mais pour renforcer l’état de droit, de nouvelles institutions démocratiques et de nouvelles notions politiques fondées sur la justice et les droits de l'homme. Et nous devons protéger les objectifs de la révolution », a déclaré El Khawaga.
Joseph Schechla, représentant du Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme a ajouté que le Haut-Commissariat est prêt à aider et soutenir le peuple tunisien dans cette quête.
"En cette période, nous sommes prêts à fournir ce que nous pouvons afin d’échanger des expériences pertinentes avec le gouvernement tunisien. Mais, il est important de reconnaître qu'il n'existe aucun modèle complet qui peut être appliqué à partir de l'extérieur et les procédures doivent provenir d’initiatives locales et refléter le caractère unique tunisien. "
Taieb Baccouche, ministre de l'Éducation dans le Gouvernement de transition de la Tunisie a affirmé que la volonté politique de mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle existe.
"Il doit y avoir la volonté politique, l'objectif de réaliser la justice, de rechercher la vérité et restituer les droits civiles et la paix aux gens afin qu'ils soient prêts à tourner la page et faire face au passé. D'autres pays peuvent nous inspirer, mais les modèles ne peuvent pas être copiés."
"La Tunisie a besoin de justice transitionnelle et il s’agit maintenant de déterminer le calendrier et les mécanismes. La volonté politique existe en Tunisie et nous avons maintenant besoin de trouver le bon modèle et les délais à appliquer des mécanismes de justice transitionnelle», a conclu le ministre Baccouche.
La session suivante sera dédiée aux mécanismes de justice transitionnelle dans les contextes post-autoritaires. Voir le programme des intervenants ici.
Le Ministre de l’Education M. Taieb Baccouche s’adresse aux participants lors de la session d’ouverture. |
Tous les intervenants de la session d’ouverture ont souligné l’importance de la justice en tant que fondement essentiel pour la démocratie, a commencer par Abdel Basset Ben Hassen, Président de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, l’un des organisateurs de la conférence.
« Nous sommes en train de vivre une période dont nous avons rêvé pendant des années mais nous ne devons pas oublier ni l’obscurité du passé ni la souffrance des gens. La transition vers la démocratie serait incomplète si la justice ne constitue l’un des éléments principaux de cette transition, » a-t-il ajouté.
David Tolbert, Président du Centre International pour la Justice Transitionnelle, a précisé que la justice transitionnelle ne doit pas être perçue comme étant un substitut aux poursuites judiciaires.
« La justice transitionnelle ne veut pas dire que nous tournons le dos au passé mais bien au contraire, il s’agit de faire face au passé afin que ceux qui ont perpétué les abus soient jugés, que la vérité soit mise a jour et que les victimes soient reconnues et les mécanismes mis en place afin d’empêcher les violations de se reproduire» a déclaré Tolbert.
Mokhtar Trifi, Président de la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l’Homme, a lui-même renforcé cette idée.
« Il est nécessaire de mettre fin à l’impunité et que tous ceux qui ont commis des violations comparaissent devant la loi. En même temps, nous avons besoin d’une justice globale qui inclut des réparations pour les victimes et les communautés qui ont été particulièrement opprimés", a affirmé Trifi.
Dina El Khawaga, Directrice du bureau régional arabe de Open Society Foundations a souligné l'importance de la révolution tunisienne dans le contexte régional.
"Ce qui s'est passé le 14 janvier n'est pas une révolution pour la Tunisie seulement mais pour tout le monde arabe. Cette révolution n'est pas seulement conçue pour remplacer un régime par un autre, mais pour renforcer l’état de droit, de nouvelles institutions démocratiques et de nouvelles notions politiques fondées sur la justice et les droits de l'homme. Et nous devons protéger les objectifs de la révolution », a déclaré El Khawaga.
Joseph Schechla, représentant du Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l'Homme a ajouté que le Haut-Commissariat est prêt à aider et soutenir le peuple tunisien dans cette quête.
"En cette période, nous sommes prêts à fournir ce que nous pouvons afin d’échanger des expériences pertinentes avec le gouvernement tunisien. Mais, il est important de reconnaître qu'il n'existe aucun modèle complet qui peut être appliqué à partir de l'extérieur et les procédures doivent provenir d’initiatives locales et refléter le caractère unique tunisien. "
Taieb Baccouche, ministre de l'Éducation dans le Gouvernement de transition de la Tunisie a affirmé que la volonté politique de mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle existe.
"Il doit y avoir la volonté politique, l'objectif de réaliser la justice, de rechercher la vérité et restituer les droits civiles et la paix aux gens afin qu'ils soient prêts à tourner la page et faire face au passé. D'autres pays peuvent nous inspirer, mais les modèles ne peuvent pas être copiés."
"La Tunisie a besoin de justice transitionnelle et il s’agit maintenant de déterminer le calendrier et les mécanismes. La volonté politique existe en Tunisie et nous avons maintenant besoin de trouver le bon modèle et les délais à appliquer des mécanismes de justice transitionnelle», a conclu le ministre Baccouche.
La session suivante sera dédiée aux mécanismes de justice transitionnelle dans les contextes post-autoritaires. Voir le programme des intervenants ici.
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